Avis sur Bourse Direct, courtier français pour les obligations
Un courtier actions connu en France, mais à la traîne sur les obligations
En résumé
Bourse Direct est un acteur historique du courtage en ligne en France, apprécié pour ses frais très compétitifs sur les actions.
Mais du côté des obligations, l’offre est peu mise en avant, mal documentée et parfois confuse.
L’interface manque de filtres pertinents et les fiches titres sont souvent incomplètes.
Malgré tout, on peut y acheter certaines obligations, surtout d’État ou corporate bien connues. Le passage d’ordre est possible... à condition d’avoir déjà le code ISIN.
Pas de miracles donc, mais un courtier qui peut dépanner pour quelques lignes simples, si vous êtes déjà client.
Avantages
- Frais de courtage très compétitifs
- Courtier français avec IFU et déclaration automatisée
Inconvénients
- Pas d’espace dédié aux obligations
- Interface confuse, informations partielles
- Sélection très limitée de titres accessibles
- Recherche par ISIN uniquement
Ma note concernant Bourse Direct en tant que courtier obligataire
Note : 2 / 5
Analyse et avis détaillé
Bourse Direct est un courtier en ligne français reconnu pour ses tarifs ultra-compétitifs, principalement sur les actions. Son public historique est composé d’investisseurs particuliers, souvent débutants ou autonomes, cherchant une plateforme simple d’accès.
Que vaut-il pour les obligations ? Nous allons le voir.
Interface et ergonomie
L’interface de Bourse Direct est connue pour être sobre, fonctionnelle mais assez datée dans son design.
En cliquant sur une obligation en particulier, on accède à une fiche instrument qui affiche quelques onglets (Cours, Graphique, Actualités) et quelques informations basiques : par exemple pour une OAT on verra le cours, l’évolution du jour, ainsi que les caractéristiques obligataires telles que la date d’émission, la date de maturité, le nominal, le coupon nominal, la devise, et le coupon couru (intérêt accumulé). Ces informations sont exactes mais incomplètes (aucun calcul de rendement), voire erronnées.
En termes de navigation, il faut cependant connaître ce que l’on cherche. Bourse Direct ne fournit pas de menu « obligations d’entreprise » ou « recherche obligataire par critères ». L’utilisateur doit soit passer par la page des OAT pour les obligations d’État, soit utiliser la barre de recherche générale en entrant un nom ou un code ISIN.
Cela signifie que la découverte de l’offre obligataire n’est pas intuitive : un néophyte ne verra presque aucune mention des obligations en page d’accueil ou dans les menus (hormis les OAT rangées dans “Marchés à Paris”). Il faut avoir l’initiative de chercher un titre précis.
C’est un inconvénient pour les débutants qui ne sauraient pas par où commencer pour trouver, par exemple, "une obligation EDF d'échéance supérieure à 2030" ou "une obligation notée BB+ qui rapporte plus de 5%".
En comparaison, Saxo propose sur sa plateforme un navigateur par classe d’actifs où l’on peut filtrer les obligations par pays, devise, notation de crédit, etc. Bourse Direct n’offre pas ce niveau de personnalisation ni de filtre pour les obligations.
Personnalisation de l'interface
Sur la personnalisation de l’interface, Bourse Direct reste basique. Il est possible de gérer une liste de valeurs favorites (valable pour actions comme obligations), de configurer des alertes de cours, etc., mais l’ergonomie générale est pensée pour de la consultation plutôt que pour du trading intensif.
Notons qu’il existe une “Plateforme Trading Expert” chez Bourse Direct (accessible aux clients, éventuellement en supplément) qui permet une interface plus professionnelle avec carnets d’ordres en temps réel, etc. Cependant, même cette plateforme reste principalement orientée actions/ETF. Elle n’ajoute pas de fonctionnalités spécifiques aux obligations (pas de module de screening obligataire supplémentaire).
Les obligations en pratique chez Bourse Direct
Choisir une obligation chez Bourse Direct
En passage par la recherche avancée, on peut accéder aux instruments "Obligations".
On peut ensuite filtrer à nouveau par pays, par secteur, etc. Exemple ici : les obligations du secteur des Télécom, avec une belle sélection d'obligations Orange cotée sur Euronext.
Intrigué, je coche Obligations / Indice. Je trouve des obligations un peu particulières. En réalité, ce sont des produits structurés (CLN) indexés sur un indice de référence. Ce n’est pas une obligation classique, mais un produit dérivé qui n'est pas réellement coté en bourse.
Il faut donc faire attention : Bourse Direct a importé une liste d'obligations cotées sur Euronext, mais il n'y a pas de filtre. C'est sans retraitement préalable, ce qui pollue les résultats et fait beaucoup perdre en ergonomie.
Je me suis amusé à cliquer sur les différents sélecteurs. Allons-voir les obligations en Roupies Indiennes :
On retrouve ici des obligations qui ne cotent pas réellement.
Pire : en cliquant sur la fiche, le résultat mène à... absolument rien. Les obligations ne sont pas disponibles sur Bourse Direct (et pour cause, la plupart ne sont pas cotées sur les marchés).
Beaucoup d'obligations sans volume
Hélas, Bourse Direct souffre du même mal que Fortuneo : la plupart des obligations sont peu échangées sur Euronext, et le carnet d’ordres est souvent vide. Il n’est pas rare de voir des titres avec un volume de 0 ou 1. Cela rend l’exécution des ordres difficile, voire impossible et renforce l'idée qu'il n'y a pas de réelle qualité apportée à l'offre obligataire chez ce courtier.
On se demande même parfois si le courtier est au courant que cette offre est bien présente sur son site !
Information sur une obligation chez Bourse Direct
Imaginons que je décide de faire simple. Je repère une obligation bancaire, par exemple cette obligation émise par Crédit Agricole SA.
La fiche obligation ressemble à celle d'une action : on retrouve le carnet d'ordres, un petit historique de cours, un graphique, etc.
En revanche, la fiche est très sommaire. Pas de calcul de rendement actuariel, pas d'infos sur la notation, pas de lien vers le prospectus.
Le champ "date du coupon" semble faux car il affiche... La date du jour !
Ce n'est pas incomplet, c'est simplement faux et trompeur.
Passage d'ordres sur obligation chez Bourse Direct
Nous avons trouvé une obligation à acheter ? Il est temps de passer un ordre ! Voici comment cela se passe.
Le passage d’ordre se fait via le module classique.
Je tente de passer un ordre d'achat.
Comme partout on peut passer des ordres au marché ou des ordres limite. La notion de "capitaux approximatifs" m'intrigue. En effet, si cette obligation cote avec un nominal de 1 € et au pourcentage, mon ordre de 1000 titres devrait coûter environ 1000 € après coupon couru. Pourquoi BD indique-t-il près de 1500 € ? Mystère.
Un gros bouton "Marché Cible" m'intrigue. La notion de Marché Cible est une contrainte née de la règlementation. Chaque intermédiaire doit proposer uniquement les produits adaptés à sa clientèle. Les intermédiaires n'ont pas à afficher tout ceci sur leur interface, mais Bourse Direct le laisse visible à tous.
Intrigué, je vais voir ce que cela donne.
Nous sommes en effet sur un produit retail.
Le champ fiche_valeur.target_market.objectives.time_horizon.hold_to_maturity me font penser que Bourse Direct n'a pas vraiment de relecture ou d'assurance qualité lorsqu'il s'agit d'obligations ! Ce n'est clairement pas leur priorité.
Etendue de l’offre obligataire
Bourse Direct donne accès en direct à la gamme complète des obligations d’État françaises (OAT), y compris les souches indexées sur l’inflation et les OAT vertes. C’est l’élément central – et presque le seul – de son offre obligataire.
Les obligations d’entreprises, convertibles ou non, sont peu représentées.
Seules quelques obligations corporate françaises peuvent être accessibles, et encore, uniquement si elles sont cotées sur Euronext Paris ou assimilé. Par exemple, certaines obligations convertibles (OCEANE) émises par des sociétés françaises – qui sont cotées sur le marché réglementé – peuvent être négociables via Bourse Direct. Cependant, ce sont des cas relativement rares
Exécution des ordres
Bourse Direct, en tant que courtier en ligne, s’appuie sur l’infrastructure d’Euronext et éventuellement d’autres places partenaires pour exécuter les ordres. La qualité d’exécution pour les obligations dépend donc principalement du marché Euronext Paris (ou Amsterdam/Bruxelles si l’obligation y est cotée). Bourse Direct ne pratique pas de “payment for order flow” douteux ni d’exécution internalisée avec une contrepartie unique.
Un ordre passé via Bourse Direct sur un titre est envoyé dans le carnet d’ordres Euronext. L’investisseur peut voir son ordre dans le carnet (s’il a les données de marché) et voir à quel prix il est exécuté.
Cependant, ce fonctionnement a ses limites : si le marché pour un titre est illiquide, un ordre peut rester en attente longtemps ou n’être que partiellement exécuté. Bourse Direct informe alors le client comme pour une action (ordre partiellement exécuté, restant en carnet).
Transparence des exécutions
Bourse Direct est un établissement régulé en France, membre d’Euronext, donc les ordres sont traités conformément aux règles européennes (MiFiD II, meilleure exécution, etc.).
Le courtier publie chaque année un rapport d’exécution mentionnant ses places de cotation privilégiées. Pour les obligations, la venue est généralement Euronext Paris (ou une autre place européenne si l’obligation y est primaire).
Il n’y a pas de conflit d’intérêt évident dans leur modèle d’exécution sur obligations. Cette transparence et rigueur d’exécution conviendra tout à fait à un investisseur particulier attaché à la simplicité et à l’honnêteté du processus, ce qui correspond plutôt à un profil débutant ou intermédiaire.
Un investisseur plus sophistiqué pourrait regretter l’absence de choix de routes (pas possible de négocier OTC ou via un courtier spécialisé en crédit via BD – mais ce type d’investisseur traite souvent des volumes bien au-delà du retail de toute façon).
Tarif : prix du courtage chez Bourse Direct
Les frais sur obligations sont les mêmes que pour les actions Euronext :
- 0,99 € de commission seulement pour un ordre jusqu’à 500 € de montant
- 1,90 € de commission de 500 € à 1 000 €
- 2,90 € de 1 000 € à 2 000 €
- 3,80 € de 2 000 € à 4 400 €
- 0,09% du montant au-delà de 4 400 €
À noter qu’il existe un plafond de 0,5% pour les tout petits ordres (jusqu’à 198 €), afin qu’un ordre minuscule ou un exécution partielle ne paye pas proportionnellement trop.
Les tarifs sont donc très bas, très compétitifs, et la grille très fragmentée dans la zone 1000-4000€ signale clairment que le coeur de cible est les petits investisseurs.
Voir la grille tarifaire complète (pdf)
Par comparaison, chez Fortuneo un ordre de 4400 € serait dans le meilleur des cas à 0,15% (selon la formule de compte, ici Tarif Progress), et Boursorama sera même légèrement plus cher.
Bourse Direct facture en sus un léger frais de conservation annuel de 0,036% (soit 3,6 € pour 10 000 € d’actifs) sur les titres étrangers.
Back-office et fiscalité
Comme courtier français, Bourse Direct fournit un IFU complet (imprimé fiscal qui récapitule les montants à déclarer), s'occupe de la gestion des prélèvements à la source (Flat Tax hors cas de dispense) et de la déclaration automatique à l’administration fiscale (la déclaration de revenus est pré-remplie).
Service client et support
Le service client de Bourse Direct est joignable par téléphone et par email, du lundi au vendredi sur les heures de bureau étendues. Pour des questions générales (ouverture de compte, aide à passer un ordre), le support est reconnu comme correct, sans être exceptionnel. Les retours clients soulignent une certaine disponibilité mais aussi parfois un temps d’attente au téléphone.
Sur la thématique particulière des obligations, il faut reconnaître que le support de Bourse Direct n’est pas rodé à répondre à des questions pointues. Pour un investisseur particulier lambda, le support de Bourse Direct sera capable de répondre aux demandes basiques : « Comment trouver l’OAT 2032 sur votre site ? », « Quels sont vos frais pour acheter des obligations ? », etc.
Les conseillers pourront guider sur l’interface ou confirmer la tarification. En revanche, n’attendez pas d’eux des conseils d’allocation ou une analyse de quel emprunt d’État choisir – le support n’a pas un rôle de conseil en investissement. Il est purement exécutant et informatif sur l’utilisation de la plateforme.
Enfin, Bourse Direct est aussi un courtier avec 4 agences physiques en France (Paris, Lyon, Toulouse, Lille) dans lesquelles on peut avoir des démonstrations et des informations plutôt générales.
Formation et ressources
Sur l’aspect éducatif, Bourse Direct propose un ensemble de contenus pédagogiques généralistes :
Des guides en ligne dans la section Débuter en Bourse expliquant les bases des différents produits. Cela reste toutefois très superficiel : pour les obligations, on trouve la définition d’une obligation, son fonctionnement, etc., en quelques paragraphes et la distinction entre actions et obligations, le concept de créance, de coupon, de risque émetteur, etc.
Des webinaires et formations en ligne : Bourse Direct organise régulièrement des webinaires (souvent en partenariat avec des intervenants de marché comme Zonebourse ou autres). En 2025, certains webinaires ont porté sur le retour des obligations, par exemple « Hausse des taux : faut-il se positionner sur les obligations ? ».
Ce sont des webinaires gratuits d’environ 1h où un expert discute de la conjoncture obligataire et des stratégies (généralement, c’est plus orienté « pourquoi investir en obligations maintenant » que « comment le faire sur la plateforme Bourse Direct »). Néanmoins, cela constitue une source d’information utile pour les clients débutants.
Un fil d’actualités : comme chez tous les courtiers, vous trouverez un flux d'actualités issu de sources externes (Funds Watch, AOF…) qui traitent de l’actualité du marché. C'est princialement économique et orienté "actions". On trouve parfois des informations sur les émissions obligataires, Principalement (par ex : nouvelles émissions, évolution des taux, etc.). Cela permet de se tenir informé de la situation du marché obligataire via la même interface que son compte de courtage, mais ce sont rarement des obligations que l'on peut acheter chez BD !
Des fiches produits et tutoriels : il existe quelques tutoriels vidéo ou PDF sur l’utilisation de la plateforme, mais rien de très spécifique aux obligations. Un tutoriel générique sur comment passer un ordre s’appliquera aussi bien à une obligation qu’à une action.
Du coaching de groupe : Bourse Direct propose également un service de coaching animé par Christian Sanson, leur formateur "maison". Payant, en groupe de 10 maximum et en présentiel, ce coaching concerne surtout les pratiques et produits générateurs de frais de transaction pour le courtier : day trading, analyse technique et turbo / warrants.
Bourse Direct est donc assez volontaire sur la pédagogie, mais cela reste très généraliste. Il n’y a pas de formation spécifique sur les obligations.
Types de comptes proposés
Bourse Direct propose les comptes habituels pour investir en bourse :
- Compte-titres ordinaire (CTO)
- PEA
- PEA-PME
Mais aussi deux contrats d'assurances-vie :
- Bourse Direct Vie (assuré par Apicil)
- Bourse Direct Horizon (assuré par Generali)
Et pas moins de quatre PER (Plan d'épargne retraite) :
- PER Generali Patrimoine
- PER Version Absolue Retraite
- PER Individuel Intencial Liberalys Retraite (géré par Apicil, sans rétrocessions)
- PER Pertinence Retraite (pour le fonds en euros)
Bourse Direct est un véritable supermarché de l'épargne ! Cela sort un peu du cadre de ce site, mais ces produits sont généralement assez peu chargés en frais et de bonne qualité.
Ouverture de compte, dépôts et retaits
Pour le compte titres (celui adapté pour les obligations) :
- Ouverture 100% en ligne
- Dépôt minimum : 500 €
- Retraits gratuits par virement SEPA
On récapitule : les avantages de Bourse Direct pour les obligations
Frais de courtage ultra-compétitifs : C’est de loin l’avantage numéro un. Pouvoir investir sur des obligations avec quelques euros de frais seulement (voire moins d’1 € sur un tout petit montant) est un atout considérable pour améliorer le rendement net. Bourse Direct propose des ordres à partir de 0,99 € seulement.
Accès direct aux obligations d’État françaises (OAT) : Bourse Direct offre une couverture complète des OAT émises par la France. Toutes les maturités ou presque sont disponibles (du court terme jusqu’à 30-50 ans, y compris les OAT indexées). Cela permet par exemple de se constituer une petite échelle d’échéances d’OAT selon ses besoins de liquidité future.
Peu de courtiers proposent aux particuliers un accès aussi simple aux obligations d’État : chez les concurrents français classiques, on doit souvent passer par un fonds euro ou un fonds obligataire. Bourse Direct démocratise en quelque sorte l’achat d’OAT en direct, ce qui est un vrai plus pour qui veut garantir un rendement connu à l’avance (tenir l’OAT jusqu’à maturité).
Simplicité et intégration avec le compte-titres : Un client de Bourse Direct peut gérer ses obligations dans le même compte et la même interface que ses actions, ETF, etc. Il n’y a pas besoin d’ouvrir un compte spécifique ou de passer par un service séparé. Cette simplicité opérationnelle facilite la vie de l’investisseur particulier.
Transparence et fiabilité : Bourse Direct, en tant qu’acteur français réglementé, inspire une certaine confiance. Les ordres passent en bourse, il n’y a pas de mécanismes obscurs. Les confirmations d’exécution arrivent immédiatement, avec le détail (nombre d’obligations, prix, frais, etc.). La tenue de compte est robuste, on sait que ses titres sont chez un dépositaire sûr (Euroclear France via BD), on reste à domicile et on fait simple !
Possibilité d’investir via des produits complémentaires (ETF/OPCVM) : Même si ce n’est pas de l’obligation en direct, rappelons que Bourse Direct donne accès à plus de 1 000 OPCVM et des centaines d’ETF, dont de très nombreux fonds obligataires (fonds euro, fonds obligataires d’entreprise, ETF govies US, ETF High Yield, etc.).
Ce n’est pas propre à BD (tous les courtiers offrent cela), mais c’est un avantage pour compléter la faible offre directe. Un client BD peut facilement acheter un ETF obligataire sans frais d’entrée et avec seulement 0,09% de courtage. Ainsi, il bénéficie du meilleur des deux mondes : les obligations qu’il peut acheter une par une (OAT), il les prend en direct, et pour tout le reste (ex: obligations US ou corporates diversifiées), il a les ETF.
Les inconvénients de Bourse Direct sur les obligations
Catalogue très restreint hors OAT : Aucun accès aux obligations corporate non cotées, ni aux émissions étrangères. Un investisseur voulant diversifier hors dette souveraine française devra aller ailleurs (Saxo, IBKR).
Inexploitable pour les obligations OTC ou à gros nominal : Pas de passerelle vers le gré à gré. Impossible d’acheter une obligation de 100k € non cotée. BD reste cantonné au retail standard.
Manque d’outils avancés : Pas de YTM, duration, notation ou screening. L’investisseur doit faire ses calculs et recherches ailleurs. Plateforme inadaptée à une analyse obligataire sérieuse.
Aucune gestion active de la liquidité : Si le marché est creux, l’ordre ne passe pas. Pas d’accès à des contreparties alternatives, pas de RFQ, pas de carnet enrichi. L’exécution reste passive.
Pas d’accès au marché primaire : Impossible de souscrire à une émission nouvelle. L’investisseur doit se contenter du secondaire, parfois très peu liquide.
Fonctionnalités trop basiques pour les profils experts : Pas d’ordres conditionnels avancés, pas d’alertes sur rendement, interface vieillotte. BD vise les particuliers, pas les pros.
Zéro accompagnement ou couverture analytique : Aucun conseil, aucune sélection d’obligations, aucun suivi. Pour toute analyse ou arbitrage, l’investisseur est livré à lui-même.
Pour qui ce courtier est-il adapté ?
Il faut garder à l’esprit que Bourse Direct est un courtier spécialisé dans l'exécution à bas coût, pas un fournisseur de recherche. Le corollaire de ses tarifs serrés, c’est que peu de moyens sont investis dans des outils d’analyse avancée pour la clientèle. Ce constat vaut d’ailleurs pour les actions aussi : Bourse Direct fournit les cotations et quelques news, mais pas de recommandations maison ni de screening élaboré. Et pour les obligations, c'est encore plus vrai.
Un investisseur français cherchant simplicité fiscale et coûts bas sur quelques titres précis trouvera un intérêt chez Bourse Direct, mais dès que l'on s'intéresse aux obligations, on restera sur sa faim.
Mon verdict concernant Bourse Direct comme courtier obligataire
Bourse Direct souffre d'une offre beaucoup trop marginale, adaptée uniquement pour un usage très occasionnel, voire anecdotique. On apprécie toutefois l'intention derrière les outils de sélection, mais l'exécution ne suit pas.
Ma note concernant Bourse Direct en tant que courtier obligataire
Note : 2 / 5
Cette note ne concerne que la prestation du courtier sur les obligations, et non l'ensemble de ses services.
Nicolas Pérot
Ancien trader sur produits de taux d’intérêt et responsable des émissions obligataires
de grandes entreprises, je partage ici mon expertise sur les obligations.
Mon objectif ? Démystifier ce marché et apporter de la valeur à tous, du débutant à l’investisseur chevronné.
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Note : 2 / 5

Nicolas Pérot
Ancien trader sur produits de taux d’intérêt et responsable des émissions obligataires de grandes entreprises, je partage ici mon expertise sur les obligations. Mon objectif ? Démystifier ce marché et apporter de la valeur à tous, du débutant à l’investisseur chevronné.
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